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Le Champy, place centrale, Noisy-le-Grand (93)
Mercredi 30 sept. 2015


10h15
Assise sur un muret réchauffé par le soleil et à côté des oignons et patates en cage, la rue s’anime et devient sonore.
Porte palette sur le revêtement en graviers.
Etudiants concentrés.
La rue devient silencieuse après les passages.
Une climatisation se fait entendre.
Les secousses de la poussette résonne, les pleurs qui vont avec aussi.
Quelque chose grince avec le vent.
Un vieil homme d’origine asiatique boit une boisson en regardant au loin.
Une femme entre dans la Pizzéria Palace et discute.
Elle prend un menu. Une pizza à cette heure-là ?
Le vendeur de pizza sort de sa boutique.

10h18
Il inspecte la rue redevenue calme et les passants silencieux.
La femme sort de la pizzéria sans rien et regarde son téléphone.
Le vendeur de pizza va chez le marchand d’à côté et ils parlent dans une langue que je ne connais pas.
Quatre personnes sur les six présentes à l’instant dans la rue utilisent leurs téléphones.
Le marchand de pizza parle avec une femme à l’autre out de la rue, jusqu’à ce que celle-ci entre la boutique.
Un homme semi-âgé, entre dans le laboratoire avec un dossier à la main.
Un homme sort du n°2 de l’immeuble qui me nargue au-dessus de moi.

10h21
Le soleil me chauffe, je suis bien.
Les roulettes d’un cabas sursautent sur le sol incrusté de graviers.
Un home au téléphone depuis 5 minutes est posté devant le laboratoire.
Le n°2 accueil un jeune homme en trottinette tandis que celui-ci dit bonjour au commerçant d’à côté.
Je croise le regard de la première femme qui entrait dans le magasin de pizza. Elle y est retournée (dans la pizzéria).
Plusieurs personnes tenues en observation ont déjà disparues.
Des trottinettes, des poussettes, des téléphones.
Deux vieilles dames marchent avec une canne.

10h24
Les poussettes à la presse.
A priori, ceux sont les mamies ou les nounous qui les poussent.
Silence à nouveau.
Pourquoi ne remarque-t-on pas quand le bruit revient ?
Trois pigeons petit-déjeunent.
Trois employés de mairie tracte un pot de fleur. Il est lourd ça se voit.

10h27
La femme rentre et sort de la pizzéria.
Le soleil m’éblouis, ma joue gauche en profite.
Grincement, ventilation, le calme à nouveau.
Les passants sont silencieux.
Les femmes n’ont pas de talons.
Les vas et vient entre boutiques montrent qu’ils se connaissent bien.
Les courses durent moins longtemps que les discussions.
Embouteillage devant la presse, attente, discussions.
C’est le point de rendez-vous, à mi-chemin de la rue.
On arrange son cabas, son béret.
Plus personne devant la presse.

10h30